Un patrimoine exceptionnel au coeur d'un charmant village

Sous le pont, coule le Luz, dont le cours alimente un joli lavoir en pierre. Deux autres témoins d'un passé toujours présent imprègnent le coin : une Abbaye Laïque datant de 1373, et le château de Livron datant du XVIIème siècle. Quant à l'église, qui date très vraisemblablement de la fin du Moyen âge, elle continue de veiller sur les habitants du village et les visiteurs. Mais le village recèle un autre trésor : un monument aux morts tout en symboles.

Retrouvez des infos complètes sur le patrimoine de Saint-Abit sur le site qui lui est totalement dédié : monjolivillage.fr


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L’église de Saint-Abit, fin Moyen-Âge

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La commune de Saint-Abit a la particularité de compter, à la fin du Moyen Âge et pendant toute l’époque moderne, deux abbés laïques, chacun étant le propriétaire d’une église, dont il est le patron et le protecteur. L’une de celles-ci devait être l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste.

En effet, ce lieu de culte et le cimetière qui l’entoure sont, avant l’interdiction de la religion catholique en Béarn, consacrés à saint Pierre.

Durant les guerres de Religion, à la suite de la décision de Jeanne d’Albret, mère du futur Henri IV, d’interdire le catholicisme en terre béarnaise en 1570, l’église de Saint-Abit est désaffectée.

En 1599, l’édit de Fontainebleau de Henri IV rétablit le culte catholique dans le Béarn et permet la réouverture de l’édifice. On pense que c’est à ce moment qu’il change de saint patron, adoptant saint Jean Baptiste, celui de son restaurateur.

Une visite de l’église vous permettra de découvrir, pas à pas, un mobilier intéressant : dans le chœur, un autel et retable en bois simple du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle avec une représentation de Saint Jean Baptiste. Vous pourrez admirer également deux tableaux de Claude Gorse, peintre palois du XIXe siècle.

Un autre tableau de cet artiste se situe dans la nef de l’église et représente la Cène (1845). Dans le bas-côté gauche, cet artiste signe encore une Adoration des Bergers.

Nelly Chu Shon Shiang fait un travail incroyable dans la région et propose de nombreuses visites virtuelles de monuments et lieux patrimoniaux. Elle nous invite à visiter virtuellement l’église de Saint-Abit sur sa page.

 

 

 

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L’Abbaye laïque de Saint-Abit (1373)

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Michel Pontois, dans son ouvrage très complet sur l’histoire de Saint-Abit, Il était une fois SAINT-ABIT VILLAGE BÉARNAIS, aux Éditions DIAMEDIT, nous explique que […] « un dénombrement des villages, bailliage par bailliage où l’on trouve des abbayes laïques, effectué en 1385 fait état de l’existence de 49 Abbés Laïcs dans la seule vicomté de Béarn. Ces derniers sont tous des proches fidèles de Fébus auxquels le Prince a attribué le bénéfice des dîmes, avec ce que cette attribution comporte de droits mais également de charges. Au nombre de ces abbayes laïques figurent notamment : Pardies, Saint Abit, Gélos, pour ne prendre en considération que celles situées dans le sud-est de la vicomté. Ne figure pas dans cette liste ni Nay, ni Arros, ni Coarraze, ces deux derniers villages étant des baronnies. Les Abbés Laïcs ne sont incorporés à la noblesse qu’au XVIème siècle. Ils ne vivent que du produit de leurs domaines. Ils sont souvent obligés d’emprunter ou de vendre des biens ou des dîmes pour payer leurs dettes ou, souvent, simplement pour vivre.

L’entretien de l’église et du prêtre coûte très cher. Sous le règne de Fébus seuls les Abbés Laïcs entretenaient des relations suivies avec leur prince et jamais la Cour Majour ne fut consultée. Cette éclipse des Barons de Béarn ne les empêchent pas toutefois d’assurer leurs prérogatives[…].

Les ordonnances de 1571 firent du calvinisme la religion officielle du Béarn. Le catholicisme ne fut même plus toléré. Bon catholique, Jean de Saint-Abit est proscrit, ses biens sont saisis par ordre de Jeanne d’Albret en Septembre-Octobre 1569. Même son père, Bernard, pourtant décédé est proscrit à titre posthume et ne sera pas amnistié lors du pardon général de 1599. L’église Saint Pierre de Saint-Abit est fermée et désaffectée.
Lors du rétablissement du culte catholique en Béarn autorisé par l’Édit de Fontainebleau, signé par Henri IV, Jean de Saint-Abit retrouve ses biens et prérogatives. L’église fermée depuis 30 ans fut l’objet de restaurations et d’un agrandissement par adjonction de « bas côtés » à la nef centrale. Sans doute, mais ce n’est là qu’une hypothèse, cette église jusque là dédiée à Saint Pierre, fut consacrée à Saint Jean Baptiste, saint patron de son restaurateur, lors de sa réouverture au culte. »

 

 

 

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Le lavoir sur le Luz

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Le lavoir était un lieu de convivialité, où les lavandières échangeaient les dernières nouvelles.C’était également un lieu de chant : on y fredonnait quelques airs à la mode et parfois aussi quelques commérages, le tout au rythme des battoirs !

Au début du XXème siècle, le lavoir était non seulement le lieu principal de la vie domestique mais également l’endroit réservé strictement aux femmes. Les blanchisseuses lavaient, amidonnaient et repassaient le linge des familles aisées. C’étaient elles qui allaient récupérer puis rapporter chez les particuliers le linge propre dans des paniers ou des grands plateaux qu’elles mettaient sur des brouettes.

 

 

 

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Le monument aux morts de Saint-Abit

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Tout en symboles, le Monument aux Morts de Saint-Abit nous parle de l’histoire d’un soldat inconnu et recrée l’atmosphère de désolation présente au cours des deux guerres mondiales.

Lorsque l’on prend le temps d’observer ce Monument aux Morts, il est facile de se souvenir des effets dévastateurs de ces guerres. Et chacun peut créer l’histoire d’un soldat mort aux combats. Un casque oublié sur le rebord d’une fenêtre, abandonné par un soldat revenu sur les lieux de ce qui était sa maison familiale : il ne reste plus qu’un mur aux contours irréguliers, vestige d’une construction, détruite par le conflit; les obus, placés au devant de cette scène, sont à l’origine de ce paysage de tristesse, de ruines.

Ce Monument aux Morts fait naître un sentiment de vide, un sentiment de l’absurde.

Le seul élément commun aux autres monuments aux morts est une plaque portant la liste des victimes des deux Guerres mondiales, apposée en son centre.

 

 

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